résidences franco-roumaines

Résidences croisées franco-roumaines

Dans le cadre de la saison France – Roumanie 2019 et pour célébrer le jumelage entre les villes de Forbach et de Târgu-Jiu, l’association Castel Coucou a organisé une résidence croisée en partenariat avec le centre Culturel Constantin Brâncusi. L’idée est de faire travailler des artistes français et roumains en binômes bi-nationaux, permettant ainsi de valoriser chacune des cultures et des pratiques. Le premier volet réunit à Forbach (FR) Bogdan Epure et Théo Romain du 18 mars au 14 avril. Le deuxième volet aura lieu à Târgu-Jiu (RO) du 20 juin au 14 juillet avec les artistes Arthur Debert et Andreea Medar.

Bogdan Epure (Târgu-Jiu, RO) et Théo Romain (Lille, FR) ont tous deux posé leurs valises à Castel Coucou le 18 mars. Ils ont partagé lieu de vie et espace de création, en travaillant ensemble sur un projet artistique tout en s’inspirant du territoire et de son histoire. Après échanges et mises en commun, leurs pratiques se sont accordées en mêlant sculpture et dessin. Les deux artistes ont présenté leurs travaux le 12 avril, le public ayant pu découvrir comment les deux artictses ont mis à profit le temps de cette résidence.

Dates des résidences

Forbach, FR : du 18/03 au 14/04/2019 — Théo ROMAIN (fr) et Bogdan EPURE (ro)
Targu-Jiu, RO : du 20/06 au 14/07/2019 — Andreea MEDAR (ro) et Arthur DEBERT (fr)

12 AVRIL 2019 à 18H – restitution des résidences franco-roumaines à Castel Coucou, Forbach.

Dossier de presse Résidences croisées franco-roumaines Forbach 2019

Dans le cadre de la saison France-Roumanie 2019 et pour célébrer  le jumelage entre les villes de Forbach et de Târgu-Jiu, l’association  Castel Coucou a organisé une résidence croisée en partenariat avec  le Centre Culturel Constantin Brâncuși.  L’idée est de faire travailler des artistes français et roumains en binômes bi-nationaux, permettant ainsi de valoriser chacune des cultures  et des pratiques. Le premier volet à réunit à Forbach (FR) Bogdan Epure et Théo Romain du 18 mars au 14 avril. Le deuxième volet à eu lieu à Târgu-Jiu (RO) du 14 juin au 14 juillet  avec les artistes Arthur Debert et Andreea Medar.

Le projet est une invitation à redéfinir les frontières invisibles entre des notions comme concret et irréel, mythe et histoire, ancien et nouveau, en questionnant le progrès tout autant que la conservation.  L’ensemble des œuvres semble vouloir s’abstraire du temps historique  mais chacune d’elle est pensée pour être vue à un moment précis  du jour ou de la nuit. En proposant de nouvelles délimitations,  en brouillant les frontières, ces éléments questionnent l’idée d’époque et l’opposition de notions à priori antithétiques. D’autre part la relation entre la préservation des valeurs locales et le progrès est un enjeu contemporain déterminant  ; cette prise de conscience globale, particulièrement visible dans les villages isolés d’Oltenia, a soulevé en nous la question suivante : le progrès est-il la disparition de la tradition ? ou bien les deux contribuent-ils à une évolution culturelle universelle? Cette interrogation sans réponse traverse les œuvres d’un ensemble définit par les doubles, les oppositions et les absences ainsi qu’une présence à un temps imprécis, empreint aux récits mythologiques. Andreea Medar, Arthur Debert 

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La première chose sur laquelle il me semble pertinent d’insister au sujet de cette résidence est l’expérience humaine que nous avons vécue ici avec Bogdan. En effet, rappelons-le, nous ne nous connaissions pas au départ et nous avons d’abord dû apprendre à nous connaître. On s’est vite aperçu que nous avions des pratiques très différentes, l’une plus conceptuelle et formelle pour ma part, l’autre plus figurative et académique dans le cas de mon homologue roumain, Bogdan. 

Tout l’enjeu de cette collaboration fut de trouver des dispositifs plastiques qui établiraient un dialogue sensible entre formes et images. Sensible au contexte narratif du territoire sur lequel nous nous sommes installés pour un mois, nous avons décidé de nous imprégner de l’atmosphère et des histoires locales de Forbach pour réaliser une installation qui combinerait nos travaux. 

Cette installation in situ intitulée «Les témoins» tend à établir un dialogue sensible entre le travail de sculpture minimaliste de Théo Romain et les dessins figuratifs de Bogdan Epure. Leurs deux regards amènent le spectateur à déambuler au milieu de cette installation et à questionner leur mémoire collective. En s’imprégnant de l’esthétique du chantier, leur travail en commun nous laisse entrevoir un regard optimiste sur les enjeux politiques et sociaux de la ville, où tout semble encore se (re)construire.   

Où boivent les loups est une oeuvre vidéo-photographique réalisée à partir d’images prises essentiellement à Forbach. Le titre est emprunté au recueil de poème du célèbre écrivain, poète, essayiste de langues roumaine et française Tristan Tzara. La succession de plans fixes dans le film tend à établir une narration sans dialogue, à créer une fiction à partir du réel, où les images remplacent les mots.

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